Ledoute mĂ©thodique. Douter de tout, ce n'est pas renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est plutĂŽt vouloir affirmer une vĂ©ritĂ©, Ă  savoir qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©. Cette dĂ©marche est contradictoire. On renonce Ă  chercher, mais on ne renonce pas totalement Ă  Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLa mĂ©taphysique le doute et le je pense »Le point de dĂ©part de la mĂ©taphysique de Descartes est le doute. Cette mĂ©taphysique n'est pas formĂ©e d'un ensemble d'affirmations pouvant ĂȘtre prĂ©sentĂ©es dans un ordre quelconque. Elle est constituĂ©e par une suite de moments intellectuels dont chacun suppose celui qui le prĂ©cĂšde et engendre celui qui le suit. Elle se prĂ©sente donc comme une suite de dĂ©marches vĂ©cues, qui se succĂšdent naturellement dans un ordre ne pouvant ĂȘtre modifiĂ©. Nous en possĂ©dons, Ă  vrai dire, plusieurs exposĂ©s celui de la quatriĂšme partie du Discours de la mĂ©thode, celui des MĂ©ditations mĂ©taphysiques, celui de la premiĂšre partie des Principes de la philosophie. Mais, Ă  quelques diffĂ©rences prĂšs ainsi en ce qui concerne l'ordre des diverses preuves de l'existence de Dieu, ces exposĂ©s suivent la mĂȘme voie. Tous commencent par le doute et ses degrĂ©sCela ne veut pas dire, du reste, qu'ils aient le mĂȘme degrĂ© de profondeur. Il est clair, par exemple, que, dans le Discours de la mĂ©thode, le doute garde un caractĂšre scientifiquement sĂ©lectif, alors que le doute des MĂ©ditations met en jeu l'existence mĂȘme du monde. De mĂȘme, dans le Discours, le je pense donc je suis » rĂ©pond moins Ă  un problĂšme ontologique qu'Ă  la recherche d'un critĂšre de vĂ©ritĂ© scientifique. Toujours, cependant, le mĂȘme enchaĂźnement est conservĂ©, et domine la mĂ©taphysique cartĂ©sienne je doute, je pense, je suis, Dieu est, Dieu garantit ma plupart de nos jugements sont conditionnĂ©s par l'habitude, notre connaissance est faite d'opinions, opinions qui, du reste, s'opposent souvent entre elles. Pour entreprendre la recherche de la vĂ©ritĂ©, il faut donc une fois » en sa vie douter de toutes les choses oĂč l'on aperçoit le moindre soupçon d'incertitude ».Ainsi, nous avons l'impression de vivre au milieu d'objets. Ces objets existent-ils rĂ©ellement dans le monde ? Nous n'en saurions, Ă  vrai dire, avoir aucune preuve, car nous ne pouvons sortir de nous-mĂȘmes, et le monde se rĂ©duit Ă  l'ensemble de nos sensations. Or nos sens nous trompent parfois, et, en rĂȘve, nous prenons pour rĂ©els des objets imaginaires. Nous douterons donc d'abord de la rĂ©alitĂ© des choses remarque Descartes, mĂȘme si les objets sensibles n'existent pas, ils ne peuvent ĂȘtre formĂ©s qu'Ă  la ressemblance de quelque chose de rĂ©el et de vĂ©ritable ». Et il en vient alors Ă  la considĂ©ration des essences, de la figure, du nombre, de la grandeur, et, en un mot, des principes mĂȘmes de la science qu'il veut fonder. Mais il faut douter aussi de ces principes, et des dĂ©monstrations mathĂ©matiques. Pour cela, Descartes invoque d'abord une raison trĂšs gĂ©nĂ©rale, Ă  savoir qu'il y a des hommes qui se sont mĂ©pris en raisonnant sur de telles matiĂšres ». Mais, dans les MĂ©ditations, il porte plus loin son analyse, et envisage la possibilitĂ© d'un Dieu trompeur. En effet, la raison profonde du doute est que Descartes n'est pas encore en possession du fondement mĂ©taphysique de l'intuition intellectuelle elle-mĂȘme, fondement qui ne peut se trouver qu'en Dieu. Il est des vĂ©ritĂ©s qui nous semblent certaines. Mais comment pouvons-nous ĂȘtre assurĂ©s de la vĂ©ritĂ© de ce qui nous semble certain ? La seule garantie que nous possĂ©dions de la vĂ©ritĂ© d'une proposition est l'impression d'Ă©vidence que celle-ci produit sur notre esprit. Or comment savoir ce que vaut une telle impression avant de savoir ce qu'est notre esprit lui-mĂȘme, avant de connaĂźtre sa nature et son origine, autrement dit avant d'ĂȘtre assurĂ©s que le Dieu qui nous a créés n'est pas trompeur ?L'hypothĂšse du malin gĂ©nie et l'affirmation du moi pensantÀ la fin de la MĂ©ditation premiĂšre, et, cette fois, par un pur procĂ©dĂ© mĂ©thodologique, Descartes suppose mĂȘme l'existence d' un certain mauvais gĂ©nie, non moins rusĂ© et trompeur que puissant », qui aurait employĂ© toute son industrie Ă  me tromper ». Cette hypothĂšse n'est plus une raison, mais un moyen de douter. Mais cela mĂȘme rĂ©vĂšle la nature du doute cartĂ©sien. Il Ă©mane, avant tout, de notre volontĂ©, il consiste dans la suspension volontaire de notre jugement. Il n'est pas sceptique mais mĂ©thodique. En suspendant notre jugement, notre volontĂ© sauvegarde notre intelligence, que menacent des pressions extĂ©rieures Ă  elle, pressions venues des sensations, de la mĂ©moire, de l'imagination. Et Descartes ne se contente pas de douter. Il va jusqu'Ă  tenir les opinions d [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 19 pagesAfficher les 2 mĂ©dias de l'articleÉcrit par professeur honoraire Ă  l'universitĂ© de Paris-Sorbonne, membre de l'Institut AcadĂ©mie des sciences morales et politiquesClassificationPhilosophiePhilosophesPhilosophes, xviie gĂ©nĂ©raleMĂ©taphysiquePhilosophieDoctrines et Ă©coles philosophiquesCartĂ©sianismeHistoire des sciencesHistoire gĂ©nĂ©rale des sciencesHistoire des sciences personnalitĂ©s, xviie des sciencesHistoire des mathĂ©matiquesMathĂ©maticiensMathĂ©maticiens, xviie rĂ©fĂ©rences DESCARTES RENÉ 1596-1650 » est Ă©galement traitĂ© dans DESCARTES R., en brefÉcrit par Francis WYBRANDS ‱ 206 motsPopulaire au point d'avoir produit un adjectif – cartĂ©sien » – devenu synonyme d'une certaine forme d'esprit la foi en l'Ă©vidence rationnelle, la pensĂ©e de Descartes marque une rupture dĂ©cisive dans l'histoire de la pensĂ©e occidentale. Homme de sciences mathĂ©matiques et optique lui sont redevables de dĂ©couvertes fondamentales, Descartes fonde la philoso [
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Letout premier numĂ©ro de La Tour de Garde disait : « La vĂ©ritĂ©, telle une petite fleur dans l’immensitĂ© de la vie, est entourĂ©e et presque Ă©touffĂ©e par les mauvaises herbes luxuriantes de l’erreur. Pour la trouver, il faut ĂȘtre sans cesse Ă  l’affĂ»t. []
Aujourd’hui c’est le Jour J ! Le bac commence avec la fameuse Ă©preuve de philo. Voici les sujets filiĂšre par filiĂšre Pour les L Sujet 1 Est-il possible d’échapper au temps ? Sujet 2 À quoi bon expliquer une Ɠuvre d’art ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant Pour savoir ce qu’est une loi de la nature, il faut que nous ayons une connaissance de la nature, car ces lois sont exemptes d’erreur et ce sont seulement les reprĂ©sentations que nous en avons qui peuvent ĂȘtre fausses. La mesure de ces lois est en dehors de nous notre connaissance n’y ajoute rien et ne les amĂ©liore pas. Il n’y a que la connaissance que nous en avons qui puisse s’accroĂźtre. La connaissance du droit est, par certains cĂŽtĂ©s, semblable Ă  celle de la nature, mais, par d’autres cĂŽtĂ©s, elle ne l’est pas. Nous apprenons, en effet, Ă  connaĂźtre les lois du droit telles qu’elles sont donnĂ©es. C’est plus ou moins de cette façon que le citoyen les connaĂźt et le juriste qui Ă©tudie le droit positif1 s’en tient, lui aussi, Ă  ce qui est donnĂ©. Toutefois la diffĂ©rence consiste en ceci que, dans le cas des lois du droit, intervient l’esprit de rĂ©flexion et la diversitĂ© de ces lois suffit Ă  nous rendre attentifs Ă  ce fait que ces lois ne sont pas absolues. Les lois du droit sont quelque chose de posĂ©, quelque chose qui provient de l’homme. La conviction intĂ©rieure peut entrer en conflit avec ces lois ou leur donner son adhĂ©sion. L’homme ne s’en tient pas Ă  ce qui est donnĂ© dans l’existence, mais il affirme, au contraire, avoir en lui la mesure de ce qui est juste. Il peut sans doute ĂȘtre soumis Ă  la nĂ©cessitĂ© et Ă  la domination d’une autoritĂ© extĂ©rieure, mais il ne l’est pas comme dans le cas de la nĂ©cessitĂ© naturelle, car son intĂ©rioritĂ© lui dit toujours comment les choses doivent ĂȘtre, et c’est en lui-mĂȘme qu’il trouve la confirmation ou la dĂ©sapprobation de ce qui est en vigueur. Dans la nature, la vĂ©ritĂ© la plus haute est qu’il y a une loi ; cela ne vaut pas pour les lois du droit oĂč il ne suffit pas qu’une loi existe pour ĂȘtre admise HEGEL, Principes de la philosophie du droit 1820 Pour les ES Sujet 1 La morale est-elle la meilleure des politiques ? Sujet 2 Le travail divise-t-il les hommes ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons. Il ne dĂ©pend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne dĂ©pend pas non plus de mon arbitre qu’un thĂ©orĂšme proposĂ© m’apparaisse vrai ou faux ; la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaĂźt. Lorsque nous dĂ©cidons de quelque chose, nous avons toujours prĂ©sentes Ă  l’esprit ou bien une sensation ou une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d’une sensation ou d’une raison passĂ©es ; bien qu’en ce dernier cas nous soyons souvent trompĂ©s par l’infidĂ©litĂ© de la mĂ©moire ou par l’insuffisance de l’attention. Mais la conscience de ce qui est prĂ©sent ou de ce qui est passĂ© ne dĂ©pend nullement de notre arbitre. Nous ne reconnaissons Ă  la volontĂ© que le pouvoir de commander Ă  l’attention et Ă  l’intĂ©rĂȘt ; et ainsi, quoiqu’elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par croire ce qu’ils voudraient ĂȘtre la vĂ©ritĂ©, ayant accoutumĂ© leur esprit Ă  considĂ©rer avec le plus d’attention les choses qu’ils aiment ; de cette façon ils arrivent Ă  contenter non seulement leur volontĂ© mais encore leur conscience. LEIBNIZ, Remarques sur la partie gĂ©nĂ©rale des Principes de Descartes 1692 Pour les S Sujet 1 La pluralitĂ© des cultures fait-elle obstacle Ă  l’unitĂ© du genre humain ? Sujet 2 ReconnaĂźtre ses devoirs, est-ce renoncer Ă  sa libertĂ© ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant La science a beaucoup d’ennemis dĂ©clarĂ©s, et encore plus d’ennemis cachĂ©s, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d’avoir ĂŽtĂ© Ă  la foi religieuse sa force et de menacer cette foi d’une ruine totale. On lui reproche de nous avoir appris bien peu et d’avoir laissĂ© dans l’obscuritĂ© incomparablement davantage. Mais on oublie, en parlant ainsi, l’extrĂȘme jeunesse de la science, la difficultĂ© de ses dĂ©buts, et l’infinie briĂšvetĂ© du laps de temps Ă©coulĂ© depuis que l’intellect humain est assez fort pour affronter les tĂąches qu’elle lui propose. Ne commettons-nous pas, tous tant que nous sommes, la faute de prendre pour base de nos jugements des laps de temps trop courts ? Nous devrions suivre l’exemple des gĂ©ologues. On se plaint de l’incertitude de la science, on l’accuse de promulguer aujourd’hui une loi que la gĂ©nĂ©ration suivante reconnaĂźt pour une erreur et remplace par une loi nouvelle qui n’aura pas plus longtemps cours. Mais ces accusations sont injustes et en partie fausses. La transformation des opinions scientifiques est Ă©volution, progrĂšs, et non dĂ©molition. Une loi, que l’on avait d’abord tenue pour universellement valable, se rĂ©vĂšle comme n’étant qu’un cas particulier d’une loi ou d’une lĂ©galitĂ© plus gĂ©nĂ©rale encore, ou bien l’on voit que son domaine est bornĂ© par une autre loi, que l’on ne dĂ©couvre que plus tard ; une approximation en gros de la vĂ©ritĂ© est remplacĂ©e par une autre, plus soigneusement adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ©, approximation qui devra attendre d’ĂȘtre perfectionnĂ©e Ă  son tour. Dans divers domaines, nous n’avons pas encore dĂ©passĂ© la phase de l’investigation, phase oĂč l’on essaie diverses hypothĂšses qu’on est bientĂŽt contraint, en tant qu’inadĂ©quates, de rejeter. Mais dans d’autres nous avons dĂ©jĂ  un noyau de connaissances assurĂ©es et presque immuables. FREUD, L’Avenir d’une illusion 1927 Pour les bacs technologiques SAUF TMD et STHR Sujet 1 Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? Sujet 2 Les lois peuvent-elles faire notre bonheur Sujet 3 Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e1 entre nous, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable ce qui est le signe que je l’ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes. Laissons de cĂŽtĂ© cette confusion infinie d’opinions que l’on voit parmi les philosophes eux-mĂȘmes, et ce dĂ©bat perpĂ©tuel et gĂ©nĂ©ral sur la connaissance des choses. On a tout Ă  fait raison, en effet, d’admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nĂ©s, les plus capables – ne sont d’accord, pas mĂȘme sur le fait que le ciel est sur notre tĂȘte, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n’avons pas compris que le ciel est sur notre tĂȘte ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversitĂ© et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne Ă  nous-mĂȘmes et par l’incertitude que chacun sent en lui, il est aisĂ© de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurĂ©e. Comme nous jugeons diffĂ©remment des choses ! Combien de fois changeons-nous d’opinions ! Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion et m’en rĂ©pondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser3 aucune vĂ©ritĂ© ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J’y suis totalement engagĂ©, j’y suis vraiment engagĂ© ; mais ne m’est-il pas arrivĂ©, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d’avoir embrassĂ© quelque autre opinion avec ces mĂȘmes instruments, dans ces mĂȘmes conditions, opinion que, depuis, j’ai jugĂ©e fausse MONTAIGNE, Les Essais 1580 1 controverse » discussion assise » base, embrasser » adhĂ©rer Ă  une opinion, la faire sienne. Pour expliquer ce texte, vous rĂ©pondrez aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es principalement Ă  guider votre rĂ©daction. Elles ne sont pas indĂ©pendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord Ă©tudiĂ© dans son ensemble. DĂ©gager l’idĂ©e principale du texte et les Ă©tapes du a Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable » ;b 
 l’incertitude que chacun sent en lui » ;c Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ».Changer d’opinion, cela nous empĂȘche-t-il de connaĂźtre la vĂ©ritĂ© ? Pour les STHR sciences et technologies de l’hĂŽtellerie et de la restauration Sujet 1 Dissertation Seul ce qui peut s’échanger a-t-il de la valeur ? Sujet 2 Composition Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? Pour rĂ©diger votre composition, vous rĂ©pondrez de maniĂšre explicite, prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es Ă  guider votre rĂ©daction. Vous veillerez Ă  toujours faire le lien entre les diffĂ©rentes parties de votre composition, qui ne sont pas sĂ©parĂ©es les unes des autres. En particulier, entre l’ analyse du sujet » et la construction du problĂšme», et les parties suivantes hypothĂšses d’argumentation » et dĂ©veloppement argumentĂ© ». [A] – Analyse du sujet Donnez diffĂ©rents types de lois et des exemples pour chacun d’eux ?Le bonheur est-il une rĂ©alitĂ© individuelle ? Une rĂ©alitĂ© collective ? Que signifie dans le sujet notre bonheur » ?De quelle maniĂšre les lois pourraient-elle faire ou dĂ©faire le bonheur d’une personne ou d’un groupe de personnes ? Donnez un exemple de cas ou de situation oĂč cela semble se produire ? [B] – Construction du problĂšme quelle mesure les lois peuvent-elles contribuer Ă  rĂ©aliser, ou au contraire contrarier, la rĂ©alisation de ces conditions ?A quoi servent les lois, si ce n’est pas, ou pas seulement, Ă  faire notre bonheur ? [C] – HypothĂšses d’argumentation Donnez, Ă  prĂ©sent et en vous aidant des rĂ©ponses donnĂ©es en [A] et [B], les diffĂ©rentes rĂ©ponses possibles Ă  la question Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? » Justifiez chacune d’elles dans un paragraphe argumentĂ©. [D] – DĂ©veloppement argumentĂ© En tenant compte des Ă©lĂ©ments prĂ©cĂ©dents et Ă  l’aide de vos connaissances, vous proposerez et justifierez de maniĂšre prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e la rĂ©ponse qui vous paraĂźt la plus pertinente Ă  la question posĂ©e par le sujet. Vous ferez apparaĂźtre les raisons de votre choix ainsi que ce qu’il implique. Sujet 3 Explication de texte Le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e1 entre nous, ou qui ne puisse l’ĂȘtre, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu’il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable ce qui est le signe que je l’ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes. Laissons de cĂŽtĂ© cette confusion infinie d’opinions que l’on voit parmi les philosophes eux-mĂȘmes, et ce dĂ©bat perpĂ©tuel et gĂ©nĂ©ral sur la connaissance des choses. On a tout Ă  fait raison, en effet, d’admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nĂ©s, les plus capables – ne sont d’accord, pas mĂȘme sur le fait que le ciel est sur notre tĂȘte, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n’avons pas compris que le ciel est sur notre tĂȘte ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes. Outre cette diversitĂ© et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne Ă  nous-mĂȘmes et par l’incertitude que chacun sent en lui, il est aisĂ© de voir que ce jugement a son assise2 bien mal assurĂ©e. Comme nous jugeons diffĂ©remment des choses ! Combien de fois changeons-nous d’opinions ! Ce que je soutiens aujourd’hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion et m’en rĂ©pondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser aucune vĂ©ritĂ© ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J’y suis totalement engagĂ©, j’y suis vraiment engagĂ© ; mais ne m’est-il pas arrivĂ©, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d’avoir embrassĂ© quelque autre opinion avec ces mĂȘmes instruments, dans ces mĂȘmes conditions, opinion que, depuis, j’ai jugĂ©e fausse ? MONTAIGNE, Les Essais 1580 1 controverse » discussion vive. 2 assise » base, fondement. 3 embrasser » adhĂ©rer Ă  une proposition que l’on tient pour vraie, la faire sienne. Pour expliquer ce texte, vous rĂ©pondrez de maniĂšre explicite, prĂ©cise et dĂ©veloppĂ©e aux questions suivantes, qui sont destinĂ©es Ă  guider votre rĂ©daction. [A] – Questions d’analyse Montaigne constate le fait qu’on ne voit aucune thĂšse qui ne soit dĂ©battue et controversĂ©e, ou qui ne puisse l’ĂȘtre ». Au contraire, vous semble-t-il que certaines thĂšses ne sont jamais dĂ©battues et controversĂ©es ? Donnez des exemples pour l’un et l’autre cas ? Que vient apporter dans le texte la prĂ©cision ou qui ne puisse l’ĂȘtre » ?Comment pourrait-on douter que le ciel soit sur nos tĂȘtes » ? Pourquoi un tel doute serait-il plus particuliĂšrement le fait des philosophes et des savants ?Quand je soutiens une opinion, affirme Montaigne, toutes mes facultĂ©s et toutes mes forces empoignent cette opinion » quelles sont ces facultĂ©s et ces forces ?Montaigne remarque que trĂšs souvent nous changeons d’opinion », alors mĂȘme que nous y sommes totalement engagĂ©[s], vraiment engagĂ©[s] ». Qu’y a-t-il d’étonnant Ă  cela et comment expliquer que cela se produise ? [B] – ÉlĂ©ments de synthĂšse Expliquez comment les controverses et les dĂ©bats qui s’élĂšvent Ă  propos de chaque thĂšse prouvent, selon Montaigne, que nous ne saisissons pas les choses par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes ». Quel serait ce pouvoir ? Si ce n’est pas lui qui nous fait saisir les choses, qu’est-ce qui nous fait croire ?On pourrait s’attendre Ă  ce que la science et la philosophie mettent fin Ă  ces dĂ©saccords et controverses. Pourquoi s’attend-on Ă  cela ? D’aprĂšs l’auteur, est-ce ce qui arrive en effet ?Changer d’opinion au cours d’une discussion, est-ce ĂȘtre en dĂ©saccord avec soi mĂȘme ?En vous appuyant sur les Ă©lĂ©ments prĂ©cĂ©dents en [A] et en [B], dĂ©gagez l’idĂ©e principale du texte ainsi que les Ă©tapes de son argumentation [C] – Commentaire La force avec laquelle nous tenons Ă  une croyance est-elle un indice de sa vĂ©ritĂ© ?À la lumiĂšre de vos connaissances et de vos lectures, et en tenant compte du texte et des arguments de Montaigne, vous vous demanderez si la diversitĂ© et l’opposition des opinions et des croyances est insurmontable, et si cela prouve l’incapacitĂ© humaine Ă  Ă©tablir une connaissance certaine.
Croire c'est transcender le savoir. Je pense que ça serait plus le contraire en fait. Celui qui ne sait pas n'a que deux positions possibles : rester neutre ou croire. Celui qui reste neutre suspend thĂ©oriquement son jugement, il n'accepte que ce qui est prouvĂ©, il renonce de fait Ă  se mouiller dans la quĂȘte du savoir en attendant bien
Introduction Le sujet pourquoi vouloir la vĂ©ritĂ© ? », prĂ©suppose que l'Homme est Ă  la quĂȘte de la VĂ©ritĂ©, ici la vĂ©ritĂ© signifie la connaissance, le savoir absolu sur le monde, les choses qui nous entourent et sur nous, les Hommes. Depuis des siĂšcles, les plus grands savants du monde, sont Ă  sa quĂȘte pour ainsi la transmettre Ă  l'Homme. Mais elle a aussi Ă©tait dĂ©formĂ©e, rĂ©futĂ©e par grands nombre de philosophes. Il est donc intĂ©ressant de se demander s'il est nĂ©cessaire que l'homme veuille rechercher la vĂ©ritĂ©, plutĂŽt que de rester dans ses illusions ? Pour commencer, nous dĂ©finirons la VĂ©ritĂ© et analyserons les diffĂ©rentes dĂ©finitions qu'on lui prĂȘte, ensuite nous verrons que la VĂ©ritĂ© est une sorte de libĂ©ration puis enfin nous verrons que malgrĂ© tout , elle est souvent remise en cause. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiI Qu'est ce que la VĂ©ritĂ© ? En cours de philosophie, c'est une question que tout le monde se pose, mĂȘme Ponce Pilate l'a demandĂ© au Christ et sur lequel on a pu tout dire. A. La dĂ©finition de la VĂ©ritĂ© La VĂ©ritĂ© comme adĂ©quation. Comme le dit St Thomas d'Acquin La vĂ©ritĂ© est l'adĂ©quation de la chose et de l'intellect », et non ce que l'on pense couramment comme Ă©tant seulement le contraire du mensonge ou ce qui n'est pas faux. En effet la VĂ©ritĂ© est le lien entre le RĂ©el et la chose donc seuls nos jugements peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme vrais ou faux. B. La VĂ©ritĂ© et croyance Il est intĂ©ressant aussi de se demander si la VĂ©ritĂ© est une croyance ou si la croyance s'oppose Ă  la VĂ©ritĂ© est la base de la Croyance en toutes les religions, JĂ©sus Christ dit mĂȘme Je suis la VĂ©ritĂ© ». C. la VĂ©ritĂ© selon Socrate Pour Socrate, la VĂ©ritĂ© n'est pas un simple savoir que l'on apprend tous les jours, en effet il pensait que la VĂ©ritĂ© Ă©tait une partie de nous et que seul l'Homme dĂ©tient le pouvoir de la rĂ©veiller, cette VĂ©ritĂ© brĂ»le de se manifester. Socrate se considĂšre comme Ă©tant l'accoucheur de la VĂ©ritĂ© dans l'esprit de l'Homme. Nous verrons dans une prochaine partie que Socrate est en ce sens rejoint par Platon. C'est l'Ă©veil de l'intelligence. II La VĂ©ritĂ© comme Ă©tant une libĂ©ration A La dĂ©livrance de l'ignorance L'ignorance enferme l'Homme et est capable de tuer ou de faire mal. L'ignorance est le fait de ne pas savoir, de ne pas possĂ©der une certaine connaissance. Etre ignorant aujourd'hui c'est regarder une Ă©clipse sans lunettes de protection ou partir dans un pays Equatorial sans mĂ©dicaments contre le paludisme ou sans vaccin contre la fiĂšvre jaune. En cela il est clair qu'on peut dire que l'ignorance blesse plus que la VĂ©ritĂ©, et dans ce cas lĂ , la dĂ©couverte de la VĂ©ritĂ© est primordiale pour l'Homme car elle lui sauve la vie. Une des raisons aussi que l'Homme veuille accĂ©der Ă  la VĂ©ritĂ©, est qu'il en a Ă©tĂ© trop longtemps privĂ©, par exemple pendant plusieurs siĂšcles les messes Ă©taient cĂ©lĂ©brĂ©es en latin, ce qui empĂȘchait le Tiers Etat d'accĂ©der aux paroles bibliques, l'essence mĂȘme de la VĂ©ritĂ© chrĂ©tienne. Pour prendre un exemple plus rĂ©cent, la question des mĂ©faits ou des bienfaits de la colonisation est aujourd'hui d'actualitĂ©, mais la vĂ©ritĂ© sur la colonisation n'est encore pas accessible Ă  tous et encore des gens sont dans l'ignorance et donc en quelques sortes exclus, notamment les jeunes. OĂč trouver des cours de philosophie en ligne ? B L'allĂ©gorie de la caverne de Platon A travers l'allĂ©gorie de la caverne que l'on trouve dans le livre VII de la RĂ©publique, Platon place l'Homme dans une condition d'ignorance, en le plaçant dans un monde obscure, un monde oĂč la lumiĂšre n'est pas. Cette lumiĂšre qui personnifie la lumiĂšre de la connaissance manque Ă  l'Homme, mais ce monde a une ouverture sur la lumiĂšre sur la connaissance, sur la VĂ©ritĂ©. Ce qui montre que l'Homme n'est pas condamnĂ© Ă  l'ignorance et qui peut accĂ©der Ă  la VĂ©ritĂ©. Tout cela est mis en scĂšne par des prisonniers d'une caverne avec leurs jambes et leur cou enchaĂźnĂ©s depuis leur enfance. Platon montre en fait que ces Hommes sont emprisonnĂ©s par leur ignorance, la clef de leur chaĂźne est nul autre que la lumiĂšre, la VĂ©ritĂ© et que eux seuls peuvent y accĂ©der. Leur principal crime est le fait qu'ils croient savoir alors qu'ils ne savent rien alors que le philosophe lui est conscient qu'il ne sait pas, ce qui le rend Grand, la dĂ©couverte de la VĂ©ritĂ© dĂ©tache ses chaĂźnes et le libĂšre des illusions. Cette allĂ©gorie peut ĂȘtre soutenue par l'exemple suivant, la dĂ©couverte de l'hĂ©liocentrisme de GalilĂ©e a Ă©tĂ© rejetĂ©e par l'opinion publique, qui Ă©tait convaincue que la Terre Ă©tait au milieu de l'univers bien que celui-ci avait de solides dĂ©monstrations. C La VĂ©ritĂ© est la source du progrĂšs La VĂ©ritĂ© a permis Ă  l'humain de sortir de l'ignorance et a Ă©tĂ© le moteur qui l'a conduit Ă  la connaissance de soi est du monde qui l'entoure. C'est en cela une libertĂ© et rejoint la GenĂšse, La VĂ©ritĂ© vous affranchira ». Elle a permis aux grands Hommes de dĂ©mentir toutes les erreurs antagonistes comme Aristote qui dĂ©menti que la Terre Ă©tait plate, elle Ă©claire les Hommes, en effet l'on pu voir la faussetĂ© de certains alchimistes qui prĂ©tendaient pouvoir crĂ©er de l'or Ă  l'aide de formules. GrĂące Ă  la VĂ©ritĂ©, l'Homme a des repĂšres, mais nous allons voir que pour certains Hommes il est prĂ©fĂ©rable que la VĂ©ritĂ© n'existe pas. III La remise en question de la VĂ©ritĂ© A Le renoncement Ă  la VĂ©ritĂ© Certain philosophe pense que l'Homme ne doit pas aboutir Ă  la VĂ©ritĂ©, bien qu'ils aient des façons de penser diffĂ©rentes. En effet, Sartre est plus direct quand il dit que la rĂ©vĂ©lation de la VĂ©ritĂ© de l'existence aboutit Ă  l'absurditĂ©. "C'est dans un sens aussi restreint que l'homme veut seulement la vĂ©ritĂ© il convoite les suites agrĂ©ables de la vĂ©ritĂ©, celles qui conservent la vie; envers la connaissance pure et sans consĂ©quence il est indiffĂ©rent, envers lĂ©s vĂ©ritĂ©s prĂ©judiciables et destructives il est mĂȘme hostilement disposĂ©. » Nietzsche veut en fait dire que l'Homme ne veut pas la VĂ©ritĂ© pour elle-mĂȘme, c'est-Ă -dire la connaissance et la dĂ©livrance de l'ignorance comme on le croit. En effet, l'Homme a tendance Ă  choisir sa VĂ©ritĂ© selon Nietzsche, si cette vĂ©ritĂ© le dĂ©valorise, il ne l'acceptera pas, c'est en effet ce qui s'est passĂ© avec la thĂ©orie de Darwin qui place l'Homme dans l'Ă©volution animale, et cette thĂ©orie Ă  Ă©tĂ© violemment rĂ©futĂ© par l'Ă©glise car elle contredisait l'Ecriture, alors que si Darwin avait prouvĂ© que l'Homme descendait d'Adam et Eve il aurait Ă©tĂ© adulĂ© par l'Ă©glise, car il aurait mis fin au doute des gens. C'est ce que Nietzsche veut dĂ©noncer, il recommande mĂȘme Ă  l'Homme de rester dans l'illusion et de renoncer Ă  la quĂȘte de la VĂ©ritĂ©. Le sceptique est proche de la pensĂ©e de Nietzsche car il dit que tout objet est relatif, c'est-Ă -dire que personne ne perçoit une chose de la mĂȘme façon, par exemple une personne peut dire que l'acteur qui joue dans ce film n'est pas trĂšs douĂ© alors qu'une autre personne le trouve plein de talent. C'est pourquoi le sceptique propose de n'Ă©mettre aucun jugement. B Le cogito, la seule certitude Descartes dĂ©clare que la seule certitude que l'Homme doit avoir, c'est le cogito, c'est-Ă -dire je pense donc je suis », pour lui, seul ce cogito est irrĂ©futable, il conclut donc que si une chose peut ĂȘtre dĂ©montrĂ© comme le cogito alors elle est vraie. Pour lui, la VĂ©ritĂ© ne doit pas ĂȘtre comparĂ© aux choses mais par rapport Ă  cette intuition certaine . C L'opinion publique Pour l'opinion publique, la VĂ©ritĂ© n'est pas toujours bonne Ă  dire, en effet elle peut blesser et donc est Ă©viter par les Hommes. Par exemple, lorsqu'un mĂ©decin doit annoncer Ă  son patient qu'il va mourir, il prĂ©fĂšre s'abstenir ou encore lorsqu'un homme renonce Ă  dire Ă  ses parents qu'il est homosexuel par peur de les blesser, il prĂ©fĂšre s'abstenir et ainsi vivre dans le mensonge. L'opinion publique semble avoir peur de la VĂ©ritĂ© ou de la dĂ©couverte de la VĂ©ritĂ©, en effet, on assiste parfois Ă  des parents qui pensent que la philosophie en terminale est trop tĂŽt pour l'enfant, alors que la philosophie est le principe mĂȘme de la quĂȘte de la VĂ©ritĂ©, n'est ce pas plutĂŽt par crainte ou refus de la vĂ©ritĂ© ? Conclusion En conclusion, en peut dire que les opinions sur la recherche de la VĂ©ritĂ© Ă©taient, sont et seront toujours aussi mitigĂ©s, certains Hommes prĂ©fĂšrent rester dans l'illusion, dans l'ignorance par crainte, refus de la VĂ©ritĂ© ou pour ĂȘtre aussi peut ĂȘtre plus libre par exemple faire des actes dangereux comme si la mort ne nous concerne pas. D'un autre cĂŽtĂ©, certains Hommes sont Ă  la recherche de la VĂ©ritĂ© Ă  tout prix et passent par tous les moyens pour parvenir Ă  la VĂ©ritĂ© philosophie, religions, etc... mĂȘme les pires sectes.
Brefje pense qu’il est intĂ©ressant d’imaginer que ce qui se rapproche le plus de la vĂ©ritĂ© est entre les deux. ” Le doute ne paralyse pas, il ouvre au contraire de multiples possibilitĂ©s, laisse la place Ă  l’erreur et n’érige personne en Dieu.” Il faut faire le deuil de “la vĂ©ritĂ©â€. Elle est plurielle, elle s’exprime et se perçoit selon chacun et ne pourra jamais
Tu dois te demander quÂŽest ce que le doute, cÂŽest ça, ton fil autre question Ă  se poser est "est ce que le doute est forcĂ©ment faux?"Pour le plan, il sera facile Ă  trouver quand tu commencera Ă  rĂ©pondre Ă  ces pour ta derniĂšre question, la philo te servira Ă  tÂŽouvrir lÂŽesprit, y a pas que les maths et la physique dans la vie. La philo, ça sert Ă  rĂ©flĂȘchir par soi mĂȘme, contrairement aux matiĂšres scientifiques qui ne sont que des applications des rĂšgles. En bref, accroche toi en philo, je tÂŽassure que ça vaut le coup!Parole de scout!!!

Pilatesait que le jeu politique est pĂ©tri de vĂ©ritĂ©s antagonistes, il en vient Ă  douter de l’existence mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. Or JĂ©sus vient de lui affirmer que la vĂ©ritĂ© existe : « Ma royautĂ© n’est pas de ce monde. []. Je suis nĂ© et je suis venu dans le monde pour rendre tĂ©moignage Ă  la vĂ©ritĂ©. Quiconque est de la vĂ©ritĂ©

La philosophie se pose comme une discipline dont l'activitĂ© principale est la recherche de la vĂ©ritĂ©, la vĂ©ritĂ© au sens ultime. Le philosophe devant des constats et des insuffisances du domaine de la connaissance, s'attelle Ă  acquĂ©rir la connaissance rationnelle sur les choses. La vĂ©ritĂ© paraĂźt d'abord comme une Ă©vidence, une certitude, quelque chose de logique, mais pourtant il y a des choses que l'Homme n'arrive pas Ă  expliquer, comme la cause de l'univers. Le problĂšme qui se pose est que si le philosophe cherche la vĂ©ritĂ©, c'est qu'il ne la connait pas, et qu'il ne se contente pas de prendre les choses comme elles sont. Philosopher, c'est en effet, dĂ©passer les opinions, les certitudes rĂ©futables qui mĂšnent vers les erreurs. "L'erreur est humaine", cette expression populaire d'ailleurs en dit long sur ce qu'apporte l'opinion. L'opinion, c'est ce que l'on affirme sans avoir rĂ©flĂ©chi, ce qui s'oppose fortement Ă  la philosophie. Le travail du philosophe est en ce sens de refuser les opinions, d'en douter. On pensait par exemple avec certitude que la terre Ă©tait plate, mais c'est en doutant de cette simplicitĂ© et de ce prĂ©jugĂ© bien rapide qu'on a rĂ©ussi Ă  prouver qu'elle est en vĂ©ritĂ© ronde. Le doute semble Ă  premiĂšre vue mener Ă  la vĂ©ritĂ©. C'est pourquoi nous nous demanderons en quelle mesure nous pouvons le considĂ©rer comme une mĂ©thode pertinente pour la recherche de la vĂ©ritĂ©. Mais demander " dans quelle mesure", c'est demander s'il est possible de s'en affranchir et jusqu'oĂč il faut le pousser, ce sera donc le chemin qu'empruntera notre rĂ©flexion. Nous serons donc amenĂ©s dans un premier temps Ă  montrer que le doute est le moteur de la rĂ©flexion philosophique avant de nous demander si nous pouvons-ĂȘtre sĂ»rs qu'il y a une vĂ©ritĂ©. Dans une troisiĂšme partie nous verrons la solution que propose Descartes au problĂšme de la vĂ©ritĂ©. Et nous terminerons en montrant que le doute est tout de mĂȘme Ă  la base de cette solution. I/ Le doute est le moteur de la rĂ©flexion philosophique et la signature de l'Homme 1."Le doute est le sel de l'esprit" "Le doute est le sel de l'esprit", ainsi parlait Alain, philosophe du XX siĂšcle dans Les Ăąnes rouges. On comprend derriĂšre son propos que le doute est ce qui fait de l'Homme ce qu'il est, c'est Ă  dire cet ĂȘtre qui ne se contente pas d'ĂȘtre immergĂ© dans le monde comme l'animal, mais qui se tient face Ă  ce dernier de maniĂšre pensante. Le "sel" est un conservateur, donc si le doute est comme le sel, on comprend que c'est le fait que l'Homme doute qui lui confirme et qui marque le fait qu'il est capable d'intellection et de rĂ©flexion. Autrement dit, plus l'Homme doute, plus il marque son intelligence. Mais douter, c'est Ă©galement se faire violence, se rendre compte que ce que l'on croyait depuis tout ce temps, Ă©tait en fait faux. Il faut donc s'humilier. D'ailleurs, Alain affirmait clairement qu'il s'agissait d'une "violence qui nous Ă©tait faite". On comprend pourquoi Aristote dans MĂ©taphysique, place le doute comme moteur de la philosophie, il parle mĂȘme d' "Ă©tonnement". Un Ă©tonnement est un choc, une Ă©motion violente face a un phĂ©nomĂšne extraordinaire ou simplement inhabituel. Il est comparable Ă  un coup de tonnerre qui viendrait nous foudroyer. Il s'agit d'aprĂšs Aristote, de la source de l'interrogation philosophique car il appelle Ă  une explication rationnelle. On comprend donc que puisque l'Homme est un ignorant, le doute ne fait que lui rappeler sa condition. C'est mĂȘme selon Platon, ce Ă  quoi on reconnaĂźt un philosophe "C'est la vraie marque d'un philosophe que le sentiment d' Ă©tonnement" disait-il. En s'interrogeant et en doutant, l'Homme met en service sa capacitĂ© Ă  raisonner, il met donc en place des rĂ©flexions pour apporter des explications rationnelles aux phĂ©nomĂšnes. C'est en effet comme nous l'avons dit dans l'introduction en doutant que la Terre est plate, que la science a dĂ©montrĂ© qu'elle est en rĂ©alitĂ© ronde, ou encore en doutant de la vĂ©racitĂ© de ce que nous apporte nos sens, qu'on a prouvĂ© que nous voyons un univers colorĂ© lĂ  oĂč il n'y a en rĂ©alitĂ© pas de couleurs. Nous venons donc de montrer l'importance, la nĂ©cessitĂ© du doute pour l'Homme. Nous avons vu qu'il prouvait son intelligence et qu'il lui rappelait sa condition. Nous avons Ă©galement vu qu'il s'agissait lĂ  de la marque d'un philosophe et qu'il permettait Ă  l'Homme d'ĂȘtre sĂ»r d'exister et de mettre en exercice sa raison pour atteindre la vĂ©ritĂ©. Le problĂšme qui se pose, c'est que la vĂ©ritĂ© que permet d'atteindre le doute et l'interrogation rationnelle, est une vĂ©ritĂ© par adĂ©quation, autrement dit une vĂ©ritĂ© dont l'Ă©noncĂ© est en accord avec le rĂ©el, par exemple, comme nous l'avons dit, si j'affirme que la Terre est plate, mon affirmation est fausse, car elle n'est pas en accord avec le rĂ©el. la vĂ©ritĂ© pour ce coup-ci, c'est que la Terre est ronde. Or, il y a plusieurs sortes de vĂ©ritĂ©, comme les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques. Mais la philosophie est Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ultime, c'est Ă  dire comme disait St Thomas d'Aquin, l'adĂ©quation de l'esprit et de la chose. C'est pourquoi nous allons nous demander dĂšs lors si nous sommes sĂ»rs qu'il y a une vĂ©ritĂ©. II. Sommes-nous sĂ»rs qu'il y a une vĂ©ritĂ© ? 1. L'adĂ©quation de l'esprit et de la chose est impossible St Thomas d'Aquin est le premier Ă  avoir dĂ©finit la vĂ©ritĂ© comme Ă©tant l'adĂ©quation de l'esprit et de la chose. Cependant, cette dĂ©finition lĂ , pose un Ă©norme problĂšme, car pour qu'elle soit valide, il faudrait que la comparaison entre mes idĂ©es et les choses soit possibles. Or, nous n'avons jamais affaire aux vĂ©ritable choses, mais Ă  la reprĂ©sentation qu'en fait notre conscience et nos sens. 2. Le monde que nous percevons est le fruit d'une synthĂšse de la conscience. "Le monde est ma reprĂ©sentation", ainsi a dit Arthur Schopenhauer dans son Ɠuvre Le monde comme volontĂ© et reprĂ©sentation. On comprend bien lĂ , que nous n'avons pas accĂšs au vrai monde, mais Ă  une reprĂ©sentation, une reconstitution simplifiĂ©e du monde, dont nous ne pouvons pas sortir, donc qui n'est pas vraie. Ce sont les diffĂ©rentes sensations qui, d'elles-mĂȘmes, vont s'additionner pour composer l'objet que nous allons percevoir. C'est par exemple, le toucher de la table, sa couleur et sa forme qui s'assemblent afin d'en faire la perception de cet objet. En outre, selon Descartes, les objets que nous percevons ne constituent pas l'essence, mais l'apparence et le vĂ©ritable objet, est celui qui demeure le mĂȘme par au-delĂ  les variations de l'expĂ©rience sensible. Donc, percevoir un objet, ce n'est pas le sentir, mais le concevoir, donc, l'inventer en quelque sortes. Je ne verrais jamais par exemple les six faces d'un cube, car ma conscience fait la synthĂšse de tout les moments perceptifs afin d'en construire ma reprĂ©sentation. ne nous assure en ce sens que le monde existe Rien ne m'assure par consĂ©quent que le monde est bien conforme Ă  ce que j'en perçois; il se pourrait mĂȘme comme l'a dit Descartes, que toute ma vie ne soit en fait qu'un songe bien liĂ© et que je sois en trais de rĂȘver tout ce que je crois percevoir aprĂšs tout rien ne m'assure que le monde ou autrui existent tel que je crois qu'ils sont, je peux donc de maniĂšre lĂ©gitime, en douter. Et s'il s'avĂšre comme l'a Ă©galement dit Descartes qu'un malin gĂ©nie me trompe dans mon existence, alors je dois renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©. Il se peut mĂȘme qu'il n'y en ait en rĂ©alitĂ© pas du tout.. Platon a affirmĂ© Ă©galement que le monde sensible Ă©tait trompeur, qu'il Ă©tait le monde de la multiplicitĂ© et du changement permanent, donc qu'il n'Ă©tait en aucun cas la vĂ©ritĂ©, et que bien au contraire, s'y attacher revenait Ă  se perdre et Ă  rester dans la caverne. Nous venons de montrer qu'il Ă©tait bien plus difficile qu'on le pense de dĂ©finir la vĂ©ritĂ©, Ă  cause d'un obstacle causĂ© par nos sens et notre condition. Nous sommes Ă  un stade de renoncement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© qui semble ĂȘtre peine perdu. Il paraĂźt en effet plus que nĂ©cessaire de douter compte tenu de notre perception erronĂ©e du monde. On ne peut pas se contenter de qualifier de vrai, ce que nous dictent nos sens puisqu'il s'avĂšre que notre conscience arrange tout de maniĂšre Ă  nous simplifier la tĂąche. Encore une fois le doute est au cƓur de la chose. Cependant, faut-il pour autant renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? C'est pourquoi nous allons nous intĂ©resser dĂ©sormais Ă  la solution que propose Descartes pour la vĂ©ritĂ© et le doute. III. La solution cartĂ©sienne 1. Il y a tout de mĂȘme une vĂ©ritĂ© MĂȘme si si tout nos jugements sont faux, il y a bien selon Descartes, une chose dont nous ne pouvons pas douter pour se tromper, il faut ĂȘtre; donc, je suis "Je pense, donc je suis". C'est selon Descartes, la seule proposition nĂ©cessairement vraie. C'est donc cette intuition qui devient le modĂšle de la vĂ©ritĂ©, car il ne s'agit plus de comparer mes idĂ©es aux choses, ce qui semble ĂȘtre impossible, mais mes idĂ©es Ă  cette intuition certaine qu'est le cogito. Selon Descartes, toute idĂ©e Ă©tant aussi claire et distincte que le cogito est nĂ©cessairement doute est donc Ă©galement la marque d'une spĂ©cificitĂ© humaine. En effet c'est parce qu'il doute que l'Homme est sĂ»r d'exister. Pour sa philosophie, Descartes dĂ©cide de douter de tout ce qui ne serait pas clair et distinct. Il va donc jusqu'Ă  douter de son propre corps et des autres Homme ainsi que le monde. Se faisant, il parvient Ă  une vĂ©ritĂ© que nul ne peut remettre en question puisqu'elle a une valeur universelle. Selon Descartes, la pensĂ©e est la marque de l'existence, c'est en effet parce qu'il se met Ă  douter de tout qu'il est certain qu'il pense, donc qu'il existe. Cependant, on ne peut pas mettre de cĂŽtĂ© l'hypothĂšse d'une erreur en pensant que la pensĂ©e est la preuve de l'existence. C'est pourquoi, le philosophe St Augustin, dans CitĂ© de Dieu, met en avant le rĂŽle de l'erreur, en affirmant qu'au contraire, elle confirmait le fait que l'on existe "Puisque donc je suis, moi qui me trompe, comment me puis-je tromper Ă  croire que je suis, vu qu'il est certain que je suis si je me trompe ?" . dans la dĂ©marche du doute mĂ©thodique que Descartes parvient Ă  cette vĂ©ritĂ© La solution cartĂ©sienne, est basĂ©e sur son doute mĂ©thodique que l'on nomme mĂȘme "hyperbolique", car ce dernier va mĂȘme jusqu'Ă  douter de son propre corps, du monde et d'autrui. On comprend donc que le doute est pertinent pour la recherche et pour ce cas prĂ©cis mĂȘme la rencontre de la vĂ©ritĂ©. C'est lĂ  une vĂ©ritĂ© au caractĂšre universel qui fonctionne jusqu'Ă  aujourd'hui. Cependant, un problĂšme se pose toujours. La pensĂ©e de Descartes isole la conscience et la fait s'enfermer dans un solipsisme important. Avec cette vĂ©ritĂ©, nous ne sommes assurĂ© que d'ĂȘtre en tant que chose qui pense. Mais comment ĂȘtre sĂ»r qu'autrui et le monde existe afin de pouvoir sortir du solipsisme ? 3. Dieu La certitude du cogito ne me dit cependant rien d'autre hormis cela, je peux encore me prendre Ă  douter de tout. Cependant, parmi toutes les idĂ©es dont je peux douter, il y a l'idĂ©e de Dieu. Or, l'idĂ©e d'un ĂȘtre parfait, est selon Descartes nĂ©cessairement parfaite; or je suis moi-mĂȘme un ĂȘtre imparfait, donc je ne peux pas de moi-mĂȘme avoir une telle idĂ©e. Si j'ai l'idĂ©e de Dieu, il faut donc que ce soit lui-mĂȘme qui l'ait mise en mon esprit, ce qui fait que je peux ĂȘtre sĂ»r que Dieu existe avant mĂȘme d'ĂȘtre sĂ»r que le monde est bien comme je le perçois. De plus, si Dieu existe, et s'il est parfait, il doit ĂȘtre bon, donc il ne peut pas avoir la volontĂ© de me tromper, et le monde doit ĂȘtre bien tel que je me le reprĂ©sente. VoilĂ  la solution cartĂ©sienne, qui fait de l'existence de Dieu, le fondement mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. En s'y appuyant, on se rend compte que l'on peut s'affranchir du doute si Dieu existe et s'il est le fondement mĂȘme de la vĂ©ritĂ©. Cependant nous allons maintenant montrer que mĂȘme cette rĂ©ponse est insuffisante car, une vĂ©ritĂ© de nature "divine", ne peut pas ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e du doute, elle doit s'imposer d'elle mĂȘme. IV. Dieu est le fruit mĂȘme du doute, donc on ne peut pas se passer du doute ne peut pas ĂȘtre le fondement de la vĂ©ritĂ© si son idĂ©e est issue du doute Comme nous l'avons dit dans l'introduction, la vĂ©ritĂ© est ce qui apparaĂźt comme une Ă©vidence. Or, une Ă©vidence n'est pas nĂ©cessairement vraie. Descartes oubli une chose dans son discours, c'est tout simplement que c'est Ă  travers la dĂ©marche du doute mĂ©thodique qu'il parvient Ă  l'idĂ©e de Dieu, or cela signifie avant tout, que l'Homme est un ignorant et que l'idĂ©e de Dieu n'est qu'un secours Ă  son manque de connaissance sur les interrogations mĂ©taphysiques. En effet, quoi de mieux que de faire porter ses idĂ©es sur un ĂȘtre parfait dont personne ne pourra pertinemment remettre en question l'existence ? On comprend maintenant que c'est le doute des Hommes qui donne naissance Ă  cet ĂȘtre qu'est Dieu, et il ne peut en ce sens pas ĂȘtre le fondement de la vĂ©ritĂ©, si l'Homme n'est pas avant tout un ignorant qui doute. 2. Si Dieu est parfait, une vĂ©ritĂ© lui provenant devrait s'imposer d'elle-mĂȘme En outre, le fait que Dieu soit un ĂȘtre parfait, pose un problĂšme qui est le suivant Puisque la vĂ©ritĂ© ultime provient de Dieu, pourquoi faut-il douter pour aller Ă  son encontre ? Or, puisque Dieu est parfait, toute vĂ©ritĂ©, tout ce qui se rapporte Ă  lui doit s'imposer automatiquement sans passer par un quelconque doute qui est en plus une preuve totale d'absence de foi. De mĂȘme que le discours de Descartes pose problĂšme, car selon lui, seul un ĂȘtre parfait peut avoir mit en son esprit l'idĂ©e de perfection. Or, encore une fois, si Dieu est parfait, il est impossible qu'il ait Ă©tĂ© Ă  l'origine d'un ĂȘtre imparfait, et d'un ĂȘtre qui doute de son existence. 3. L'existence de Dieu est en ce sens soumise au doute de la pensĂ©e humaine Il paraĂźt dĂ©sormais clair et net que pour exister, Dieu a besoin de l'Homme. Puisque l'Homme est ignorant, il doute et a besoin de Dieu pour trouver la vĂ©ritĂ©. Cela sous-entend aussi que si l'Homme ne pense pas Ă  Dieu, il n'existe pas. Il y a donc une interdĂ©pendance entre Dieu et l'Homme. Conclusion Nous nous sommes donc interrogĂ© sur la pertinence du doute pour la recherche de la vĂ©ritĂ©. Nous avons dans un premier temps vu qu'il Ă©tait le moteur de la philosophie et ce qui rĂ©vĂ©lait l'intelligence et l'exercice de la raison humaine. Puis nous nous sommes interrogĂ© sur un dĂ©tail assez important, qui est celui de la vĂ©ritĂ©, en voyant que c'Ă©tait une notion plus difficile qu'on ne le pensait, et qui pouvait peut-ĂȘtre relever de l'illusion. Mais afin de ne pas dĂ©sespĂ©rer, nous nous sommes inspirĂ© de la pensĂ©e de Descartes pour montrer qu'il y avait quand mĂȘme une vĂ©ritĂ© nĂ©cessairement vraie, celle du cogito qui nous assurait le fait d'exister. Bien que rassurant, nous avons vu que le fait d'ĂȘtre certain d'exister Ă©tait insuffisant, car nous enfermant dans un solipsisme nuisible, et nous condamnait Ă  continuer Ă  douter du monde et des autres, donc qu'il nous fallait aussi une assurance de l'existence du monde et des autres, pour s'affranchir et faire perdre sa pertinence au doute, c'est pourquoi nous avons fait intervenir un Dieu vĂ©race et bon, qui ne pourrait pas vouloir nous tromper, et qui serait la base de toute vĂ©ritĂ©. Nous avons bien vu lĂ  que l'existence de Dieu, enlevait toute pertinence au doute pour la vĂ©ritĂ©, mais nous avons vu dans une derniĂšre partie, que la base mĂȘme de l'idĂ©e d'un Dieu, provenait du doute, et qu'en ce sens, le doute reste la chose la plus pertinente pour toute vĂ©ritĂ© quelle qu'elle soit. On pourrait pour terminer, ajouter que le doute fait partie de l'Homme en vue du fait qu'il est douĂ© de raison. Il ne peut pas se limiter Ă  accepter les choses telles qu'elles sont, il doit absolument apporter des explications rationnelles aux phĂ©nomĂšnes. Qu'il s'agisse de l'erreur, de la vĂ©ritĂ©, ou de Dieu, on ne peut pas atteindre ces notions sans avoir doutĂ© avant. InternetL'auteur a 1,9 k rĂ©ponses et 380,4 k vues de rĂ©ponse 2 ans. A distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux, La vĂ©ritĂ© conduit vers le bien,et le bien (les bonnes actions) conduisent vers le Paradis . Le monsonge conduit vers le mal, et le mal conduit vers l enfer. Hadith du messager de Dieu sur lui le salut et la paix. Le nihilisme est une thĂ©orie philosophique qui affirme l'absurditĂ© de la vie, l’inexistence de la morale et de la vĂ©ritĂ©. On associe souvent, Ă  tort, comme des corollaires, le pessimisme et le scepticisme au nihilisme. Car le vrai nihilisme consiste Ă  ne croire en rien, Ă  ne croire en aucune positivitĂ©. C’est Nietzsche qui a le premier pointĂ© le nihilisme comme l’ennemi des civilisations modernes, l’accusant des ruiner les fondements de la morale. Histoire du nihilisme Nihilisme » vient du latin nihil, rien, ce qui n'existe pas. Le terme fait son apparition chez Tourgueniev chez lequel le nihilisme est utilisĂ© pour dĂ©crire le scientisme brut. Ce terme apparaĂźt en Russie fin 19Ăš, et est connotĂ© politiquement, associĂ© Ă  un mouvement rĂ©volutionnaire qui a rejetĂ© l'autoritĂ© de l'État, de l’Église et de la famille. Bakounine, le penseur anarchiste, a dĂ©clarĂ© la passion pour la destruction est aussi une passion crĂ©ative! ». L’anarchisme est nihiliste car il refuse que l’autoritĂ© ait sa source dans la religion et l’Etat. PrĂŽnant une Ă©thique de la subversion, le mouvement a fini par faire l’apologie du terrorisme politique. Avant le 19Ăš siĂšcle, le nihilisme prend ses racines dans le scepticisme antique. Parce qu'ils refusent la certitude, les sceptiques dĂ©noncent les vĂ©ritĂ©s aussi bien que les opinions. D’un point de vue Ă©pistĂ©mologique, le scepticisme conduit au nihilisme, Ă  l’absence de possibilitĂ© de la vĂ©ritĂ©. Stirner est un des premiers philosophes nihilistes. Pour Stirner, la rĂ©alisation de la libertĂ© individuelle est la seule loi, et l'Etat, qui met en pĂ©ril la libertĂ©, doit ĂȘtre dĂ©truit. Nietzsche et le nihilisme Pour la morale de Nietzsche, il n'y a pas d'ordre objectif dans le monde, sauf celui que nous lui donnons. Pour lui, le nihilisme demande un rejet radical de toutes les valeurs et de tout sens Le nihilisme est non seulement la croyance que tout mĂ©rite de pĂ©rir, mais qu’il faut dĂ©truire ». Cette destruction du sens est une force destructrice dans l'histoire, source de la plus grande crise de l'humanitĂ© et du dĂ©clin de la culture europĂ©enne. 55UY.
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  • douter est ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©