Sonami de toujours, le chanteur Iggy Pop, s'est fendu d'un court message pour exprimer sa peine. Sur Facebook, "l'iguane" a expliqué que son amitié avec David Bowie "était la lumiÚre de [sa
C'est un Ă©tĂ© inoubliable. La France Ă©tait en pleine canicule. De violents orages Ă©clataient parfois. David Bowie Ă©tait venu enregistrer avec son ami Iggy Pop deux albums appelĂ©s Ă  devenir cultes, The Idiot et Low. C'Ă©tait Ă  quelques dizaines de kilomĂštres de Paris, au chĂąteau d'HĂ©rouville. Non loin de la tombe de Van Gogh, dans le Val-d'Oise, un artiste assailli de toutes parts Ă©tait venu chercher un nouveau souffle."Tu vois, Jimmy, c'est le plus grand studio du monde."Quelques semaines plus tĂŽt, Corinne Schwab, l'assistante de David Bowie, avait appelĂ© le chĂąteau pour savoir s'il Ă©tait possible d'y sĂ©journer. Son artiste, dĂ©barquant d'AmĂ©rique, n'osait mĂȘme plus dĂ©crocher le tĂ©lĂ©phone. CloĂźtrĂ©e au Plaza AthĂ©nĂ©e, l'idole fuyait fans et journalistes. "David a atterri au chĂąteau Ă  4 heures du matin, se souvient Laurent Thibault, alors maĂźtre des lieux. Il a attendu que je finisse ma sĂ©ance puis que mes clients soient partis pour, enfin, pĂ©nĂ©trer dans le studio. LĂ , il s'est tournĂ© vers Iggy et lui a dit 'Tu vois, Jimmy, c'est le plus grand studio du monde.'"David, Iggy et Zowie, le jeune fils de David, et ses deux nounous se sont reposĂ©s quelques jours. Puis le chanteur a annoncĂ© qu'il reviendrait en juillet enregistrer avec Iggy Pop. David Bowie connaissait bien le chĂąteau d'HĂ©rouville. Trois ans plus tĂŽt, sur les conseils de Marc Bolan du groupe T. Rex, qui, lui-mĂȘme, tenait l'info d'Elton John, David Bowie y avait revisitĂ© les classiques rock de sa jeunesse Ă  travers l'album Pin Ups. Il avait encore les cheveux orange en brosse, il sortait Ă  peine de sa pĂ©riode Ziggy aussi Nirvana, Kanye West, Luc Besson... Ils ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par David Bowie"Cette envie d'apprendre, de chercher, d'essayer""Les Anglais adoraient le chĂąteau d'HĂ©rouville, resitue le violoniste Michel Ripoche, seul musicien français crĂ©ditĂ© sur l'album Pin Ups. Ils pouvaient s'installer un mois en famille au grand air pour crĂ©er. C'Ă©tait trĂšs insouciant." C'est dans cet esprit que le compositeur Michel Magne avait rĂ©amĂ©nagĂ© dix ans plus tĂŽt cet ancien relais de poste, qui jadis avait abritĂ© les amours de George Sand et de Chopin. "En 1973, David Bowie rayonnait. Il avait une façon trĂšs particuliĂšre de vous regarder. C'est comme s'il scrutait directement votre cerveau. Il Ă©tait habitĂ© du matin au soir. C'Ă©tait trĂšs impressionnant. Et puis il ne quittait jamais son personnage. On le voyait jouer au baby-foot maquillĂ©, en boots Ă  plate-forme", relate l'ingĂ©nieur du son Dominique Blanc-Francard."C'Ă©tait un type curieux dans tous les sens du terme, poursuit Michel Ripoche. Il observait sans cesse, parlant peu. Quand il prenait la parole, c'Ă©tait de maniĂšre posĂ©e et courtoise, mais sachant se faire Ă©couter. Tout l'intĂ©ressait. Si je lui avais laissĂ© mon violon, il s'y serait mis. Il me demandait de lui jouer du Mozart. Il avait toujours cette envie d'apprendre, de chercher, d'essayer." Il arrivait Ă  Michel Ripoche, comme Ă  Andy Scott, assistant ingĂ©nieur du son, d'emmener la star se distraire Ă  Paris, au Malibu ou chez Castel . C'Ă©tait cool, personne ne le dĂ©rangeait et souvent, au petit matin, Bowie rentrait par ses propres moyens. Trois quarts d'heure par les petites routes!En juillet 1976, ce n'est plus la mĂȘme musique. L'homme qui jusque-lĂ  se contentait de fumer et de boire un verre de rouge, est pris dans la spirale de la drogue. Il est lessivĂ©, l'AmĂ©rique l'a Ă©puisĂ©. TournĂ©es incessantes, deux albums parfois dans la mĂȘme annĂ©e avec autant de personnages Ă  endosser David Bowie n'est plus que l'ombre du chanteur flamboyant qu'il a Ă©tĂ©. Il apparaĂźt en veston et cheveux gominĂ©s, Ă  la maniĂšre d'une star de l'entre-deux-guerres. David Bowie a 29 ans, il a dĂ©jĂ  plusieurs vies derriĂšre aussi David Bowie Ă  travers ses mille personnagesDavid est le prince, Iggy le voyouLe chĂąteau d'HĂ©rouville a Ă©tĂ© repris au printemps 1974 par un jeune bassiste, Laurent Thibault. David Bowie lui fait part de son intĂ©rĂȘt pour la nouvelle scĂšne musicale allemande. MalgrĂ© la chaleur de l'Ă©tĂ© 1976, ils se mettent aussitĂŽt au travail. C'est du non-stop, quinze Ă  dix-sept heures par jour. Quand Iggy va se coucher, c'est David qui prend la relĂšve. Les deux amis se noient dans le Pop sort d'une annĂ©e en hĂŽpital psychiatrique et David mĂšne plusieurs chantiers de front. Entre deux allers-retours entre Paris, Berlin et la Suisse, il tente de dĂ©crocher de son addiction Ă  la cocaĂŻne, de se sĂ©parer de la mĂšre de son fils Zowie et de s'extirper des griffes de son manager. "David dormait trĂšs peu. Il semblait un peu dĂ©primĂ©, relate Laurent Thibault. C'est le sens de Low, l'album qu'il enregistrera en septembre 1976. Heureusement, il y avait son fils, c'Ă©tait un rayon de soleil. Il le retrouvait le soir pour le dĂźner. À ses cĂŽtĂ©s, David avait la mĂȘme façon d'observer, de lui mettre non pas des Ă©preuves mais des petites choses qui lui permettaient d'interagir. David n'a jamais Ă©tĂ© un manipulateur mais quelqu'un qui amenait les gens Ă  se dĂ©voiler.""L'un n'allait pas sans l'autre"Dans le parc du chĂąteau, le petit Zowie, 5 ans, joue avec un autre garçon de son Ăąge. KĂȘn est le fils de KuĂȘlan Nguyen, une jeune Vietnamienne venue en France aprĂšs DiĂȘn BiĂȘn Phu et qui vivait avec son compagnon de l'Ă©poque, Jacques Higelin, dans une bergerie attenante au chĂąteau d'HĂ©rouville. Comme David Bowie, Iggy Pop est fascinĂ© par cette jeune femme. À son contact, David et Iggy lisent DostoĂŻevski, s'identifient aux personnages de L'Idiot ; David est le prince, Iggy le voyou, ils s'Ă©changent rĂ©guliĂšrement leurs croix."Ils Ă©taient comme les deux faces d'une mĂȘme piĂšce, des personnalitĂ©s totalement opposĂ©es mais se comprenant Ă  demi-mot, explique KuĂȘlan. L'un n'allait pas sans l'autre. David Ă©tait capable d'oublier son ego pour aider Iggy. De mon cĂŽtĂ©, je dĂ©couvrais avec David un homme qui avait dĂ©laissĂ© tous ses atours. Il n'avait plus de maquillage, plus de personnage, plus de paillettes, il Ă©tait pour ainsi dire nu. C'est ainsi que je l'ai regardĂ©, comme un homme, et je crois que ça lui a fait du bien."Lire le tĂ©moigne de KuĂȘlan Nguyen "David m'a embrassĂ©e. Il Ă©tait beau, j'ai pris peur..." Un soir, Iggy Pop reprend une chanson qu'il a Ă©crite avec David. Borderline devient China Girl. À la sortie de l'album The Idiot, en 1977, cette premiĂšre version de China Girl passera inaperçue. Il faudra attendre que David la reprenne Ă  son compte, six ans plus tard, pour qu'elle devienne un tube planĂ©taire. Cette chanson l'installe Ă  jamais dans le Girl, de David Bowie. L'histoire aurait pu en rester lĂ . Mais en 2013, alors qu'il rompt dix ans d'absence musicale , David Bowie, 66 ans, choisit d'Ă©voquer cette pĂ©riode de mue Ă  travers sa chanson du retour, Where Are We Now? "OĂč en sommes-nous?" Une question autant qu'un message subliminal adressĂ© Ă  sa China Girl. "C'Ă©tait comme si nous reprenions la discussion lĂ  oĂč nous l'avions laissĂ©e, estime KuĂȘlan. Aucun de nous n'a oubliĂ© ce qui s'est passĂ© cet Ă©tĂ©-lĂ  au chĂąteau."Cette semaine, Paris Match et L'Obs ont publiĂ© en couverture la mĂȘme photo cĂ©lĂšbre de David Bowie, un doigt sur ses lĂšvres, comme pour dire "chut". C'Ă©tait le geste qu'affectionnait KuĂȘlan durant "cet Ă©tĂ©-lĂ ".Source JDD papier
Sil existe une fameuse photo des trois rĂ©unis prise Ă  Londres en 1976, on peut regretter que David Bowie, Iggy Pop et Lou Reed n’ai jamais jouĂ© ensemble. Enfin, en public. Enfin, en public. Par La rĂ©daction

Iggy Pop, the godfather of punk le parrain du punk, aprĂšs sa pĂ©riode Stooges, poursuit seul sa route et s’enfonce dans la drogue hĂ©roĂŻne. On est en 1976. Son vieil ami David Bowie est lui au sommet de sa gloire, accro Ă  la cocaĂŻne, voir proche de la folie. Ils partent alors pour l’Europe, et s’installent Ă  Berlin. Les deux artistes l’iguane et le camĂ©lĂ©on s’inspirent mutuellement, essaient de dĂ©crocher de leur dĂ©pendance. De cette collaboration naĂźtra les 2 premiers albums solo d’Iggy Pop The Idiot et Lust For Life. La pĂ©riode est faste. The Idiot sort en 1977, c’ est un succĂšs qui relance Iggy. Bowie sort de son cĂŽtĂ© l’album Low. Toujours en 1977, Lust For Life est prĂȘt, mais les 2 artistes vont se sĂ©parer Bowie prĂ©pare Heroes, et Iggy part en tournĂ©e. Lust For Life n’aura pas le succĂšs escomptĂ©, et Iggy Pop retrouvera ses vieux dĂ©mons. David Bowie, quant Ă  lui, deviendra selon ses propres dires un artiste acceptĂ©, qui commence Ă  attirer les gens qui achĂštent les albums de Phil Collins . En 1983, dans son album Let’s Dance, David Bowie reprend China girl, l’une des chansons de The Idiot co-Ă©crite avec Iggy. Ce titre deviendra l’un des plus grands succĂšs de la dĂ©cennie, et va assurer Ă  Iggy des royalties qui lui changeront la vie. VoilĂ  en tout cas 2 bons albums, que l’on peut trouver pour moins d’une dizaine d’euros chacun, ce qui donne un excellent rapport qualitĂ©/prix ! Navigation des articles Lectures, Ubuntu, Smartphone, CinĂ©ma, entre autres


IggyPop, the godfather of punk (le parrain du punk), aprĂšs sa pĂ©riode Stooges, poursuit seul sa route et s’enfonce dans la drogue (hĂ©roĂŻne).On est en 1976. Son vieil ami David Bowie est lui au sommet de sa gloire, accro Ă  la cocaĂŻne, voir proche de la folie. Ils partent alors pour l’Europe, et s’installent Ă  Berlin. PubliĂ© le lundi 11 janvier 2016 Ă  17h15 Philippe Auliac a a rencontrĂ© David Bowie avec Iggy Pop un matin de 1976. La maison de disques RCA lui avait demandĂ© de se rendre gare du Nord Ă  Paris, pour suivre la tournĂ©e d'un artiste dont on n'a pas voulu lui donner le nom. Il a donc dĂ©couvert David Bowie et Iggy Pop qui descendaient du TranssibĂ©rien pour partir en tournĂ©e sur Londres. C'est Ă  Tarnac que vit Philippe Auliac aujourd'hui, il est l'un des trois photographes officiels de David Bowie . Une exposition photo de Philippe Auliac dĂ©diĂ©e Ă  David Bowie est prĂ©vue du 15 mai au 27 juin Ă  Brive. Il promet de montrer des inĂ©dits. **Bowie sur grand Ă©cran > **
\n\n\n \n \n\n cette photo de david bowie et iggy pop
Cetalbum inĂ©dit est composĂ© de 14 versions remasterisĂ©es des premiers morceaux de Bowie. Le projet avait leakĂ© sur Internet en 2011, alors qu’aucune sortie n’était prĂ©vue. AthlĂšte du post-modernisme, amateur d’art contemporain, David Bowie recycle sur la couverture de son nouvel album, "The Next Day", la couverture de "Heroes", disque paru en 1977. Pourquoi ce retour Ă  l’"HĂ©roĂŻsme" ? Alors voilĂ . En 1976, Bowie s’établit Ă  Berlin avec son ami Iggy Pop pour fuir les dĂ©mons de Los Angeles et s’arracher Ă  sa cocaĂŻnomanie suicidaire. On doit Ă  ce sĂ©jour salutaire la couverture du disque "Heroes". Au BrĂŒcke-Museum, l’artiste admire, entre autres tableaux, "Roquairol" 1917 de Erich Heckel. La suite aprĂšs la publicitĂ© Roquairol le nom rĂ©sonne comme rock’n’roll. Ce tableau inspire d’abord la couverture de "The Idiot" mars 1977, disque d’Iggy Pop, coproduit et coĂ©crit par Bowie, puis celle de "Heroes" octobre 1977. Tour Ă  tour, Iggy Pop et David Bowie miment la toile de Heckel. A l’origine, donc, il n’y a pas d’origine cette couverture est une citation, un simulacre. "Heroes" mime "The Idiot" qui mime "Roquairol". Notons que Roquairol est d’abord un personnage de "Titan", roman de formation de l’écrivain allemand Jean Paul, teintĂ© d’esprit gothique, paru en suite aprĂšs la publicitĂ© Fils d’un satrape du gouvernement, Roquairol a l’ñme cynique, autodestructrice, suicidaire. Titan du nihilisme, ce mauvais sujet, selon ses propres mots, "ne croit plus en rien". AprĂšs avoir sĂ©duit puis dĂ©shonorĂ© la sƓur du hĂ©ros Albano, un jeune aristocrate idĂ©aliste, il viole, dans un moment d’ivresse, la fiancĂ©e de celui-ci, en se faisant passer pour Albano lui-mĂȘme. ComĂ©dien amateur, il finit par se suicider sur scĂšne, devant son public, comme 
 David Bowie suicide son alter ego glam rock Ziggy Stardust, sur la scĂšne du London’s Hammersmith Odeon, en juillet 1973, pour le remplacer par un nouveau double, dont le nom semble sortir de l’almanach Vermot Aladdin Sane. MoitiĂ© FantĂŽmas, moitiĂ© contumace En 2013, le tĂ©nĂ©breux Roquairol reprend donc du service. Il est de retour sur la couverture de "The Next Day", le nouveau disque de Bowie, qui reproduit la couverture de "Heroes" en occultant le centre de l’image d’un grossier carrĂ© blanc. Le mot "Heroes" est barrĂ© d’un trait noir anti-lyrique. Bowie Ă©tait l’homme aux mille visages, "l’homme camĂ©lĂ©on" comme disait jadis la branche zoologique de la critique rock. Visage maquillĂ©, fĂ©minisĂ©, cartoonisĂ© "Reality", visage dont le nez vient s’écraser contre une vitre "Lodger", visage dĂ©composĂ© par le morphing ou brouillĂ© comme un test de Rorschach "Outside", etc. AprĂšs toutes ces trognes et grimaces, voici donc le visage CarrĂ© blanc, le visage "Malevitch" ? Ce carrĂ© blanc serait-il une parodie d’espace publicitaire, Ă  l’heure oĂč Renault dĂ©gonfle la chanson "Heroes", dans une publicitĂ© pour la MĂ©gane ? Sur la couverture de "The Next Day", le chanteur n’a plus de visage. DĂ©capitation. C’est David Bowie "post-face". OblitĂ©ration d’une oblitĂ©ration. MoitiĂ© FantĂŽmas, moitiĂ© contumace, l’artiste n’a plus d’autre visage que celui que lui photoshopent les fantasmes de la culture de masse. Faut-il voir dans ce blanc une allusion Ă  la liquidation du 33- tours, et du disque, en gĂ©nĂ©ral ? Ou, plus humainement, une postmoderne "vanitĂ©", façon "Ashes To Ashes" ? Une pudique figuration non-figurative ou "dĂ©figurative" de l’irrĂ©parable outrage du temps ? AprĂšs l’extase hĂ©roĂŻque de la rĂ©gĂ©nĂ©ration spirituelle, la gueule de bois du dĂ©grisement cellulaire aprĂšs 1977, 2013. AprĂšs "We can be heroes
 Just for one Day", "The Next Day". Fabrice Pliskin - Le Nouvel Observateur
\n \ncette photo de david bowie et iggy pop

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Mis Ă  jour le 10 dĂ©cembre 2021. Bien sĂ»r, David Bowie n’a pas commencĂ© sa carriĂšre en 1972 avec The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars », qui est dĂ©jĂ  son cinquiĂšme album DĂšs la fin des sixties, le jeune Davy Jones multiplie les groupes Ă©phĂ©mĂšres et les singles bulle de savon, Ă  la recherche de l’alchimie qui lui permettra de faire la diffĂ©rence avec le reste des aspirants Ă  la gloire pop. Un premier hit spatial en 1970, Space Oddity », puis un disque audacieux, The Man Who Sold The World », prouve le potentiel crĂ©atif Ă©norme du jeune chanteur. Mais Ziggy » est clairement l’album le plus crucial de sa jeune carriĂšre, celui qui lui permit de transformer l’essai et de s’inventer une lĂ©gende. Le premier titre enregistrĂ© est It Ain’t Easy », unique reprise d’un concept album qui se conclut en explosion intimiste avec le sublime Rock & Roll Suicide », qui sera d’ailleurs la conclusion du dernier concert de la tournĂ©e, filmĂ© par le fameux documentariste D. A. Pennebaker. La guitare est l’instrument phare de ce disque presque parfait, avec Mick Ronson en hĂ©ros de la six-cordes. À la tĂ©lĂ© anglaise, c’est Starman » que l’on entendra, dans l’historique Ă©mission de la BBC Top Of The Pops. La suite sera d’une autre facture
 Rewind album numĂ©ro 2, 1975, Bowie s’envole pour Philadelphie. Il veut se rĂ©inventer une nouvelle fois pour son neuviĂšme album, et pour ce faire va enregistrer la majeure partie de Young Americans » au studio Sigma Sound, le temple de cette Philly Soul qui donna naissance au disco. Au sein du gang de smooth criminals qui va venir en studio donner corps au son de cet album, Andy Newmark le batteur de Sly Stone, Willy Weeks le bassiste funky, Carlos Alomar le guitariste de James Brown et un jeune choriste qui compte bien faire carriĂšre en solo dans les annĂ©es Ă  venir, Luther Vandross. Le nouveau personnage incarnĂ© par David est un dandy dĂ©bonnaire venu chanter cette plastic soul » incarnĂ©e dans des titres aussi fascinants que Fascination », Young Americans » et Fame ». Ce dernier morceau bĂ©nĂ©ficie de l’apport de John Lennon, le Beatles venu en studio et qui a coĂ©crit Across The Universe », dont la version de Bowie tient la dragĂ©e haute Ă  la version originale. Anecdote amusante L’instrumental de Fame » est le clone de celui de Hot I Need To Be Loved, Loved, Loved », un titre signĂ© James Brown sorti au mĂȘme moment. Le point commun des deux morceaux ? Le guitariste Carlos Alomar. L’annĂ©e suivant l’escapade noire amĂ©ricaine, c’est l’émergence du Thin White Duke, throwing darts in lovers’ eyes », le fin Duc blanc qui jette des flĂ©chettes dans les yeux des amants, un alien qui se gave de cocaĂŻne et se confond avec le personnage du film qu’il tourne avec Nicolas Roeg, L’Homme Qui Venait D’Ailleurs », dont une photo de tournage illustre la couverture. Station To Station » est un disque envoĂ»tant, Ă©tonnant, dont on a peine Ă  croire qu’il ait laissĂ© si peu de souvenirs Ă  son auteur, qui selon la lĂ©gende se nourrissait Ă  l’époque uniquement de poivrons et de lait, et aurait complĂštement effacĂ© de sa mĂ©moire le souvenir de ce Lost Weekend » devenu annĂ©e perdue. It’s not the side effect of the cocaine, I’m thinking that it must be love » Ce n’est pas un effet secondaire de la cocaĂŻne, je crois qu’il s’agit de l’amour chante David dans la longue suite de dix minutes qui donne son titre Ă  l’album. La reprise enchantĂ©e de Wild Is The Wind », créé par Johnny Mathis et repris par Nina Simone, est un des hauts faits de ce disque bref 6 morceaux mais qui annonce dĂ©jĂ  le virage Ă©lectronique pleinement assumĂ© l’annĂ©e suivante avec Low », premier album de la mythique trilogie berlinoise ». Quand Low » sort en 1977, c’est l’annĂ©e punk, et les jeunes hĂ©ros de cette nouvelle incarnation du rock veulent faire Tabula Rasa du passĂ©. Mais David Bowie propose une alternative Ă©tonnante, un disque bicĂ©phale constituĂ© d’une face A avec des chansons parfois Ă©trangement construites, comme le trĂšs audacieux Sound And Vision » oĂč la voix du chanteur n’apparait qu’aprĂšs 1 minute 45. Brian Eno est le pygmalion de David, qu’il pousse vers des rivages nouveaux, notamment cette ambient music » qu’il a conceptualisĂ© et qui occupe toute la face B, quasi exclusivement instrumentale Ă  l’exception de Warszawa », oĂč Bowie chantonne une Ă©trange mĂ©lopĂ©e en une langue extra-terrestre. Le choc est si rude pour la maison de disques qu’elle tente de bloquer la sortie de l’album. Bowie ayant par contrat le dernier mot, Low » sort tel qu’il l’avait conçu et confirme le statut avant-gardiste de son auteur. Anecdote amusante Peu aprĂšs la sortie de Low », Nick Lowe, musicien et producteur notamment d’Elvis Costello, sort un EP intitulé  Bowi ». Avec Heroes », cinquiĂšme sĂ©lection de ce Rewind bowiesque, on est dans l’ñge d’or, et c’est le seul LP de la trilogie qui soit rĂ©ellement enregistrĂ© Ă  Berlin, dans les studios Hansa, by the wall », 38 Köthener Strasse, lĂ  oĂč furent enregistrĂ©s des albums de Tangerine Dream, Iggy Pop, DĂ©pĂȘche Mode
 et Boney M. La chanson donnant son titre Ă  l’album est d’un romantisme Ă©chevelĂ©, brouillĂ© par une production extrĂȘmement audacieuse qui mĂ©lange guitares trafiquĂ©es, programmations de synthĂ©s et rythmique puissante. BĂąti sur la mĂȘme dichotomie que Low », ce disque propose lui aussi une face B instrumentale, avec quand mĂȘme en coda The Secret Life Of Arabia », chantĂ© par David et boostĂ© par des handclaps irrĂ©sistibles. La photo de couverture en noir & blanc est signĂ©e du Japonais Sukita, et elle sera 36 ans plus tard la base du visuel de l’antĂ©pĂ©nultiĂšme album The Next Day », l’album de la rĂ©surrection discographique aprĂšs dix ans de silence, trois ans avant le testament noir, Blackstar ». ChantĂ© en anglais, en français et en allemand, Heroes », HĂ©ros » comme Helden » font partie de ces chansons qui ont marquĂ© leur Ă©poque. Comme la majoritĂ© des Ɠuvres de David Bowie, diront les fans. Ils n’ont pas tort Cinq ans aprĂšs sa mort, Bowie reste un des plus grands artistes de la pop, et sa magnificence ne se limite pas aux cinq albums ici choisis. Pour ceux qui ne connaissent pas ou mal ce gĂ©nie, il est toujours temps de redĂ©couvrir Bowie. Olivier Cachin

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AccueilArtsIl a immortalisĂ© les vies de David Bowie, Iggy Pop, Blondie, Daft Punk, Queen, Snoop Dogg ou encore Lou photographe britannique Mick Rock, connu pour avoir immortalisĂ© nombre de lĂ©gendes et surnommĂ© “le photographe des annĂ©es 1970”, est mort, selon une annonce publiĂ©e sur son compte Twitter. “C’est avec le cƓur lourd que nous annonçons que notre bien-aimĂ© renĂ©gat psychĂ©dĂ©lique Mick Rock a fait le voyage jungien vers l’autre cĂŽtĂ©â€, indique cette dĂ©claration, en rĂ©fĂ©rence au psychanalyste Carl Jung.“Ceux qui ont eu le plaisir de vivre dans son orbite savent que Mick Ă©tait bien plus que l’homme qui a photographiĂ© les annĂ©es 1970â€Č”, son surnom, selon la mĂȘme source. “C’était un poĂšte de la photographie, une vĂ©ritable force de la nature qui passait ses journĂ©es Ă  faire exactement ce qu’il aimait, toujours Ă  sa façon dĂ©licieusement outrageuse.” Les circonstances de la mort du photographe, qui Ă©tait nĂ© Ă  Londres en 1948, n’ont pas Ă©tĂ© du twitt...Photographe emblĂ©matique de la scĂšne rock, Mick Rock, auteur de cĂ©lĂšbres portraits de Lou Reed, Iggy Pop, les Sex Pistols ou Blondie, s’est fait connaĂźtre au dĂ©but des annĂ©es 1970 avec les tout premiers portraits de David Bowie. Pendant prĂšs de deux ans, il avait Ă©tĂ© le photographe officiel du chanteur britannique, pour qui il avait rĂ©alisĂ© les pochettes de disques, les affiches ou encore les vidĂ©os de “Life on Mars” et “Space Oddity”.Mick Rock s’était fait aussi le chroniqueur de l’existence du flamboyant et dĂ©cadent Ziggy Stardust, alter ego “glam” de David Bowie entre 1972 et 1973, qui avait croisĂ© la route de Lou Reed, Iggy Pop, Roxy Music ou Marianne Faithfull. On lui doit de nombreuses pochettes d’albums, dont celle, trĂšs connue, de l’album Queen II du lĂ©gendaire groupe la variĂ©tĂ© d’artistes qu’il avait immortalisĂ©e Ă©tait bien plus large, avec notamment Snoop Dogg, Daft Punk ou Ozzy Osbourne. “Ce n’est qu’un au revoir mon ami et camarade Mick Rock. Le poĂšte visionnaire”, a tweetĂ© Johnny Marr, guitariste du groupe anglais The Smiths, avec une photo de lui se faisant tirer le portrait par le en langues mĂ©diĂ©vales et modernes de la prestigieuse universitĂ© de Cambridge, Mick Rock avait dĂ©veloppĂ© un intĂ©rĂȘt pour la photographie durant ses Ă©tudes, prenant des clichĂ©s de la scĂšne rock arts avec AFPÀ voir aussi sur Konbini

Bowie Jagger et Iggy Pop s'invitent Ă  la galerie de l'Éveil. InstallĂ© Ă  Bernay (Eure) depuis quatre ans, l'artiste Christophe David expose Ă  l'Eveil Normand une sĂ©rie de peintures

Il y a 3 jours, David Bowie fĂȘtait son anniversaire par la sortie d'un nouvel album, on se disait que la vie reprenait son cours. Et puis 3 jours plus tard, un putain de lundi matin, on apprend que d'album du beau David, il n'y aura plus. Plus jamais. Avec lui qui disparait, c'est une certaine idĂ©e du rock des annĂ©es 70 qui nous dit merde une derniĂšre fois. Retour sur la carriĂšre hors-norme du gĂ©nie britannique en passant par ses diffĂ©rents avatars, ses incarnations hautes en couleur qui ont ponctuĂ© sa vie. De Major Tom Ă  Pierrot, chacune marque un album, une style, un concert, et une pĂ©riode de sa carriĂšre. Maj janvier 2016 Le jeune mod - 1962 David Bowie s'appelle encore David Robert Jones et il rejoint le petit groupe des Konrads, en plein coeur de la mouvance des mods. Source photo gqmagazine Le chanteur folk psychĂ©dĂ©lique - 1967 Ensuite, il enfile son premier costume, celui qu'il va garder toute sa vie, celui de David Bowie. MalgrĂ© son look hippie, sa musique s'oriente plus vers une pop folk avant-gardiste qui va exploser avec Space Oddity. Source photo gqmagazine L'androgyne - 1970 TroisiĂšme album, troisiĂšme incarnation, cette fois c'est habillĂ© en femme que Bowie pose sur la pochette de The Man Who Sold The World, premiĂšre amorce de la rĂ©volution Ă  venir. Source photo gqmagazine Ziggy Stardust - 1972 Premier vrai personnage marquant de Bowie, Ziggy Stardust est sĂ»rement son avatar le plus Ă©laborĂ©. On est en 1971 et Bowie se transforme en icĂŽne glam extraterrestre, leader des Spiders from mars. Un avatar qui finira par se suicider 2 ans plus tard faisant advenir une nouvelle incarnation. Source photo weirdmusichistory Aladdin Sane - 1973 Sorte de rĂ©incarnation de Ziggy, Aladdin Sane comprendre "A lad insane", un mec fou, s'inscrit dans sa continuitĂ©, porte Ă©tendard d'une pĂ©riode crĂ©ative folle pour Bowie. Plus flou, plus ambigu que Ziggy, Aladdin Sane cristallise les tourments d'un Bowie qui dĂ©couvre l'impact de la cĂ©lĂ©britĂ© sur sa vie. Source photo vam Halloween Jack - 1974 Avec la sortie de Diamond Dogs, Bowie laisse tomber le glam clinquant pour quelque chose de plus punk et abrasif. Son personnage d'Halloween Jack, bien que toujours trĂšs marquĂ© par la figure de Ziggy, se pose comme un pirate punk ancrĂ© dans la ville et ses mĂ©andres, loin des spatiaux Ziggy et Aladdin. Source photo myworldpict The Thin White Duke - 1975 Le glam mis Ă  mort, Bowie doit se rĂ©inventer. Il le fera tant bien que mal Ă  Los Angeles en conjuguant avec sa dĂ©pression et sa consommation incontrĂŽlable de cocaĂŻne. Ce nouvel avatar c'est le Thin White Duke, un mince duc blanc et cadavĂ©rique qui ira prĂȘcher sur scĂšne les compo soul de Young Americans et Station to Station. Source photo tayiabr Pierrot - 1980 AprĂšs sa trilogie berlinoise affranchie de tout personnage, Bowie retrouve New-York et le succĂšs commercial avec Scary Monsters. Dans le clip d'Ashes to Ashes, on le voit grimĂ© en Pierrot. Il rappelle ici son attachement au clown mĂ©lancolique ainsi qu'au mime et incarne un vrai clown pour la derniĂšre fois en enterrant dans un clip son premier personnage de Major Tom. Source photo ponsuke2 Le chanteur de Tin Machine AprĂšs la petite traversĂ©e du dĂ©sert obligatoire des 80's, Bowie qui ne fait rien comme les autre dĂ©cide de faire son retour en se planquant au milieu de ses potes, dans le groupe Tin Machine. Ici il n'est mĂȘme plus Bowie, il est juste "le chanteur de Tin Machine", en tout cas il essaye un maximum de s'effacer en refusant de rĂ©pondre seul aux interviews et en divisant les recettes de maniĂšre Ă©galitaire. CrĂ©dits photo flavorwire L'assagi Dans les annĂ©es 2000, l'anglais tombe les masques et sort 2 albums, Heathen et Reality, qui le montrent assagi, apaisĂ©. Son retour en 2013 contredisait l'idĂ©e d'un chanteur vieillissant avec un album surprenant qui revisite par toute toute sa discographie en inventant son personnage le plus ambigu le Bowie invisible. De la pochette Heroes revisitĂ© aux photo de presse oĂč il apparaĂźt masquĂ©, le nouveau Bowie se perd en lui-mĂȘme et nous paume aussi Ă  notre tour. Vous avez dit gĂ©nie ? Source photo flavorwire Quand tu as jouĂ© tant de personnages avec autant de talent, tu ne pars jamais vraiment hein ? This great David Bowie gif that is already all over the place is by helengreeen — Mike Hills mikewhills January 11, 2016 Source FlavorWire tV6M.
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